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trop de défiance les agents du pouvoir, qu’il a une tendance dangereuse, même pour les hommes les plus patriotiques et les plus désintéressés ; qu’il n’y a que sa possession précaire, pour peu de tems par voie d’élection, accompagnée de la plus grande publicité donnée à tous ses actes et propos, qui offre des garanties à peine suffisantes contre les abus du pouvoir.

Avec le plus sincère attachement à notre nationalité, ce qui est juste nous saurons en cette occasion comme toujours, n’être pas injustes pour nos concitoyens de toute autre origine que la nôtre, britannique ou étrangère. Il n’y a rien d’exclusif dans notre association. Quand une politique partiale nous a systématiquement fermé perdant cinquante ans, l’accès aux townships, nos compatriotes doivent devenir l’objet spécial du bon vouloir d’un gouvernement, qui peut devenir bien plus vite réparateur et populaire par son zèle à réparer les injustices du passé, que par le titre dont il voudra bien se décorer. Nous nous associons pour un objet spécial, mais non pas exclusif. Esprit de parti, esprit de mensonge ! Il dira que notre association est politique, haineuse pour toutes les autres nationalités, visant à s’emparer pour nos compatriotes de ce qui peut contribuer au bonheur de millions d’hommes d’autres origines que la nôtre, de concitoyens qui doivent être les bienvenus de quelque région qu’ils arrivent. Préjugés égoïstes, maintenant incarnés dans les hommes de la minorité qui,