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pour moi ; elle était de la même manière que celles où j’avais été logé depuis mon débarquementjusqu’à la capitale ; elle était proche d’une maison où le roi va coucher quand il habite Louvô ; j’y restai le 16 et le 17 ; j’arrivai à Louvô sur les huit heures du soir. Cette maison est assez bien bâtie, à la mode du pays ; en y entrant, on passe par un jardin où il y a plusieurs jets d’eau ; de ce jardin on monte cinq ou six marches et on entre dans un salon fort élevé où l’on prend le frais ; j’y trouvai une belle chapelle et des logements pour tous ceux qui m’accompagnaient.

Le lundi 19, le roi me donna une audience particulière l’après-midi, je me promenai sur des éléphants, dont la marche est si rude et si incommode, que j’aimerais mieux faire dix lieues à cheval qu’une sur un de ces animaux.

Le 23, M. Constance me dit que le roi voulait me donner le divertissement d’un combat d’éléphants, et qu’il me priait d’y mener les capitaines des vaisseaux qui m’avaient amené. C’était MM. de Vaudricourt et de Joyeuse ; nous y allâmes montés sur des éléphants.

Le roi fit venir ces deux messieurs et leur dit qu’il était bien aise qu’ils fussent les premiers ca-