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pendant que Dieu ne cessait de les avertir de se hâter de revenir à lui. Le 13 novembre, les Barmas s’emparèrent, malgré les efforts des chrétiens, d’une autre grande pagode située vis-à-vis le séminaire, et tirèrent des boulets sur l’église de Saint-Joseph, qu’ils percèrent de part en part. Les chrétiens percèrent aussi une de leurs pagodes, et leur prirent un éléphant ; mais ils se laissèrent surprendre le 7 mars 1767. Comme les gens de la garde dormaient, l’ennemi entra, mit le feu à la palissade et au quartier de l’évêque. Tous les chrétiens, hommes et femmes, se réfugièrent dans l’église de Saint-Joseph et dans l’enceinte du séminaire. Il n’y eut qu’un chrétien qui, retournait imprudemment à sa maison, fut pris et tué impitoyablement. La partie supérieure du camp de l’évêque résista courageusement en faisant feu sur l’ennemi qui se retira, et alla attaquer les Chinois au camp hollandais.

Les chrétiens du camp portugais, s’étant unis aux Chinois pour les défendre, les Barmas trouvèrent d’abord de la résistance à la loge hollandaise ; voyant cela, ils attaquèrent la grande pagode où deux mille Chinois étaient renfermés ; et, coupant la communication avec la loge, ils les