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dit aussi que les montagnes de la terre ferme proches de la mer recélaient des eaux thermales et des mines, dont les échantillons me parurent indiquer des mines de cuivre.

Partis de Si-Xàng pendant la nuit, nous longeâmes la terre ferme, ayant à droite une foule d’îles qui, pour la plupart, ne sont pas marquées sur les cartes. Ko-Kram est renommée par la quantité de tortues de mer qui viennent déposer leurs œufs dans les sables.

Ko-Samet est une île assez considérable où il y a des puits d’eau douce, et même un étang assez vaste et poissonneux. Néanmoins, il n’y a pas d’autres habitants qu’une famille de douaniers, lesquels furent obligés de s’enfuir dans les bois l’année passée, à l’apparition des pirates malais, qui vinrent piller cette douane isolée. Cette île paraît très-fertile elle est remarquable par la beauté des coquillages qui fréquentent ses bords. On y trouve aussi de gros blocs de quartz, dont les fissures sont garnies de cristaux de roche d’une très-belle eau.

Le troisième jour de notre navigation, nous aperçûmes de loin le lion colossal qui est à l’embouchure de la rivière de Chanthaburi. C’est une