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sont préposés des mandarins d’un ordre inférieur.

Je vais décrire les provinces que j’ai visitées, en donnant une relation abrégée de mes voyages ; ce qui donnera une idée suffisante de celles que je n’ai pas parcourues.

Le 20 décembre 1838, je m’embarquai à midi sur une petite barque de six toises de long sur une et demie de large. Nous descendîmes la rivière l’espace de quatre lieues, ayant à droite et à gauche de vastes jardins sans interruption, et nous passâmes devant Pakhlat, ville de 7,000 âmes, où il y a un gouverneur. Sur les deux rives sont deux belles forteresses bien garnies de canons, mais gardées par un bien petit nombre de soldats.

La population de Pakhlat est de race pégouane ; elle fournit à Bangkok le bois de chauffage et les feuilles d’une sorte de palmier pour couvrir les maisons ; elle s’adonne aussi à la culture du riz et des jardins. Un peu au dessous de Pakhlat, nous trouvâmes des plantations de cannes et quatre fabriques de sucre. Le soir nous vînmes jeter l’ancre devant la grande douane de Pak-Nam, qui est à l’embouchure du Më-Nam. Cette ville, de 6 à 7,000 âmes, a trois belles forteresses, une sur