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tuellement à mieux exprimer la chose ou qui forment une sorte d’harmonie imitative.

Les Siamois écrivent comme nous de gauche à droite ; ils se servent de crayons de craie pour écrire sur le papier noir, et d’un crayon noir pour écrire sur le papier blanc ; mais pour les livres de bibliothèque, ils écrivent avec de l’encre de Chine ou avec une dissolution jaune de la gomme de Camboge et par le moyen d’un style fait de bambou. Leurs livres sont une espèce de carton plié en zig-zag comme les marchands plient leurs pièces de drap. Quant aux livres de religion, ils sont composés de trente à quarante feuilles de palmier, dorées sur tranche, et enfilées dans un cordon de soie. Comme je l’ai déjà dit ailleurs, on trace les caractères sur ces feuilles avec un stylet de fer, puis on y passe de l’encre faite avec du noir de fumée et de l’huile de bois ; en essuyant bien la feuille qui est très-lisse, il ne reste de l’encre que dans les traces du stylet.

LITTÉRATURE.

La collection des livres sacrés des Thai s’appelle Trai pidok, qui signifie les trois véhicules qui