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Thong, prêtez-moi au moins un fûang, j’en ai grand besoin ; je ne retiendrai pas le bien de ma mère Thong jusqu’à dix jours, ô Madame, je l’apporterai à ma mère Thong certainement, Madame. Madame Thong donna l’argent à madame Suk ; au bout de dix jours madame Suk ne paya pas. Madame Thong va pour le redemander en disant : Pouvez-vous me rendre mon argent ou non ? Je demande à différer jusqu’à cinq jours. Les cinq jours étant passés, madame Thong redemande de nouveau son argent ; celle-là demandait un délai de deux jours. Alors madame Thong se fâche : Ô dame Suk, en voyant ta figure, nous pensions que tu étais juste et fidèle ; mais maintenant je vois que tu es une menteuse ; quoi que tu dises, il n’y a absolument rien devrai. Ô femme effrontée ! ô trompeuse ô déhontée ! tu as emprunté pour dix jours, et maintenant il y a plus de dix jours écoulés. Comment n’as-tu pas de honte pour les paroles que tu as prononcées ? ô fourbe ! ô impudente Madame Suk répond : Ô madame Thong, madame Thong, combien vous me dites d’injures ! Un fûang certainement n’a pas la grosseur du genou. — Oh tu t’obstines encore à disputer ! S’il n’a pas la grosseur du genou, pourquoi ne le cherches-tu pas