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rion de cette espèce coûtent-ils un salûng ? À la boutique de qui les as-tu achetés ? — Je les ai achetés à la boutique de ma mère Ket, Madame. Or, ma mère Ket et moi nous nous connaissons. — As-tu dit à ma mère Ket pour qui tu les achetais ? — Oui, Madame, je l’en ai prévenue en lui disant : Ma mère reine m’a envoyée pour en acheter. Alors ma mère Ket a pris seulement le prix des dourions et a offert à ma mère reine vingt mangoustans, ô Madame ! — Bien ; ma mère Ket est une excellente femme. La reine ouvrant un dourion et regardant la chair, dit a la jeune Mi : La chair de ce dourion est jaune et excellente. — Ô Madame, ma mère Ket a dit que la chair en était très-bonne ; si c’eût été pour une autre, elle ne les eût pas vendus ; elle m’a dit qu’elle les vendait à bas prix à cause que c’était pour ma mère reine. — C’est vrai, certainement, elle a dit vrai ; ces dourions ont vraiment la chair excellente ; il est difficile d’en trouver de pareils. — Ô Madame ! ils sont très-bons.

VI. UN MANDARIN AVEC LE ROI.

L’ordre du roi fut qu’on appelât le mandarin