Page:Pallegoix - Description du royaume Thai ou Siam, 1854, tome 1.djvu/385

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
— 363 —

nombre trouvent encore moyen d’en échapper ; ils envoient leurs parents ou leurs amis porter des présents et de l’argent au prince qui a l’inspection des prisons et lui en promettre encore davantage s’il veut bien élargir un tel. Celui-ci leur répond que cela n’est pas possible pour le moment, mais que cela pourra se faire plus tard. Il commence par faire venir l’individu pour travailler chez lui, ayant soin de renvoyer coucher en prison quelque temps après il l’établit geôlier ; ensuite le garde encore quelque mois chez lui en lui permettant de sortir un peu ; enfin, après avoir reçu la somme convenue, il le laisse aller où bon lui semble.

Les prisonniers ordinaires portent seulement les fers aux pieds qui consistent en deux gros anneaux de fer qui sont rivés au dessus du mollet, et réunis l’un à l’autre par une chaîne d’une coudée de long, ce qui n’empêche pas de marcher, mais seulement de courir. Les grands criminels portent ce qu’ils appellent les cinq fers, c’est-à-dire, un collier de fer au cou, les menottes aux mains, les fers aux pieds et une chaîne à la ceinture, de plus on leur met quelquefois la cangue qui consiste en deux longues pièces de bois qui s’adaptent au cou au moyen de deux traverses. La cangue est plus ou