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enfin, les autres ne contiennent que des formules ou recettes qui, en général, sont très-bonnes, et confirmées comme telles par l’expérience de plusieurs siècles.

Le régime qu’on fait suivre aux malades est bien différent de celui qu’on suit en Europe ; on ne leur donne à manger que du potage de riz très-liquide avec un peu de poisson séché au soleil ; on leur fait prendre des hains, ou plutôt opn leur administre des douches trois à quatre fois par jour ; le garde-malade prend une bonne gorgée d’eau dans laquelle on a fait infuser des plantes médicinales, et il la souffle sur le malade avec une telle violence que l’eau lui arrive sur le corps à l’état de vapeur ; opération qu’il repète pendant près d’un quart d’heure. Il est indispensable aussi de se faire masser ; une personne habile dans cet art presse et masse tous les membres du malade, surtout les bras, le ventre et les cuisses ; d’autres fois le médecin monte sur les genoux du malade et, se tenant debout, il se met à lui fouler le corps ; ils prétendent par là remettre les nerfs dans leur état naturel.

Les principales maladies qui régnent à Siam sont pour les enfants, les vers, la rougeole et la petite vérole ; on a commencé à introduire la vac-