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surtout se répandent dans les plaines et jusque dans les forêts et les montagnes, pour échanger des étoffes, de la vaisselle et de la quincaillerie chinoise, contre le riz, le coton et les diverses productions des provinces qu’ils parcourent.

Les principaux marchands sont le roi, les princes, les ministres, les négociants chinois, les mandarins, les Malais, les Arabes. Il y a, en outre, un négociant anglais, un hollandais et un portugais. Chaque année, le roi envoie à Syngapore, à Java et en Chine de quinze à vingt navires. Les grands mandarins expédient aussi chacun deux ou trois jonques ; certains richards chinois en possèdent jusqu’à cinq ou six dans la capitale, il y a toujours un grand nombre de bâtiments en construction. Quant aux navires arabes, il en vient tous les ans neuf ou dix, de Madras et de Surate. À l’époque de la nouvelle année chinoise, on voit arriver de l’île d’Haïnan, de Canton, du Fo-Kien et autres ports de Chine, cinquante à soixante grosses sommes ou jonques, chargées de marchandises et de plusieurs milliers d’émigrants, qui viennent chercher fortune à Siam.

Il a pour les Européens, trois grandes diffi-