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ment et n’ont pour vivre que ce qu’ils peuvent attraper. D’autres fois le maître de la barque, s’il veut passer quelques marchandises sans payer, leur glisse quelques pièces de monnaie avant la visite et on le laisse passer sans autre formalité. Si quelque barque cherche à esquiver la douane et ne s’y rend Pas au son de la cymbale, les employés la laissent aller un peu plus loin ; mais bientôt ils se jettent dans une nacelle et vont à la poursuite à force de rames ; malheur à cette pauvre barque, le maître est mis aux fers et il ne pourra se tirer de leurs-mains qu’en payant une grosse somme. Les mandarins et en général ceux qui montent des barques élégantes, ne sont point appelés aux douanes, parce qu’ils ne sont pas censés faire le commerce. Il y a une infinité de marchandises qui paient le droit de douane ; mais ordinairement le paiement se fait dans la capitale à un mandarin qui délivre un passeport et une quittance qu’il suffit de présenter au chef de la douane.

TAXE DES JONQUES ET DES NAVIRES EUROPÉENS.

Les barques à voiles et qui peuvent tenir la mer sont taxées de huit à quarante ticaux ; les petites