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offrir tous les trois ans des arbres ou des fleurs d’or et d’argent avec une certaine quantité de poudre d’or ; tous les autres paient chaque année un tribut considérable en ivoire, bois de tek, benjoin, gomme-gutte, laque, cardamome et autres marchandises qui sont pour le roi un objet de commerce important ; car, selon les Indiens, ce n’est pas un déshonneur pour le roi de faire le commerce, et le roi de Siam possède une douzaine de grandes jonques qui vont trafiquer en Chine, sans compter les navires à l’européenne qu’il expédie continuellement à Syngapore ou à l’île de Java.

IMPÔTS

L’impôt sur les champs est fixé à un tical par arpent ; il se paie au moment de la récolte du riz. Alors, le roi envoie des officiers qui, très-souvent, ne perçoivent pas l’impôt en argent, mais obligent les laboureurs à le payer en nature et à un prix qu’ils fixent eux-mêmes, toujours plus bas que le prix courant. Toutes les fois qu’un nouveau roi monte sur le trône, on fait un nouveau cadastre des jardins ; on compte tous les arbres fruitiers de chaque espèce, et on règle l’impôt d’après le