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dont la valeur varie de huit à seize ticaux. Il y en a qui le paient en colonnes de bois, d’autres en briques, en tuiles, en chaux, en sable, en bambous, en cire, miel, bois d’aigle, gomme-laque, huile, résine, etc., etc. Cette partie du peuple est peut-être la plus heureuse, en ce que, pourvu qu’elle paie son tribut, en nature ou en argent, elle est libre, toute l’année, de faire ce qu’elle veut, excepté dans le cas de guerre où elle doit fournir des soldats comme les autres.

On appelle clients ou lèk, les familles qui sont réservées pour le service des princes et des mandarins. Ils les divisent en deux classes : clients satellites et clients esclaves. Tous les clients, en général, paient chaque année, au trésor, une taxe qui n’est pas toujours fixe ; les clients esclaves paient de deux à quatre ticaux, et les clients satellites paient de trois à six ticaux. Les princes et les mandarins ont ainsi sous leurs ordres de dix à quatre ou cinq cents familles ils ne peuvent réclamer de leurs clients que certains services passagers, comme, par exemple, de venir ramer la barque dans les cérémonies publiques ; ils doivent aussi les faire venir toutes les fois que le raxa-kan ou service royal l’exige ; ils doivent leur faire