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tour par le parasol royal à sept étages. Les uniformes écarlates des muatelots, les coups mesurés de leurs cent rames, les bannières flottantes, la musique des fifres et des tambours, l’or et l’argent resplendissant au soleil, formaient un spectacle charmant et montraient avec quel cérémonial scrupuleux on conduit tout à la magnifique cour de Siam.

Quand la boîte fut enlevée, la musique siamoise fit entendre une sorte de mélodie douce et plaintive. Le phaja-Phiphat-kôsa porta la boîte à M. Roberts, et fit en même temps un salut au sceau royal attaché au traité. M. Roberts l’ayant reçue, l’éleva par respect pour le roi jusqu’à la hauteur de la tête, pendant que la musique américaine jouait des airs nationaux, et, la plaçant ensuite sutr un plateau préparé à cet effet, il la déposa dans la chambre de la jonque de cérémonie ; à minuit, on leva l’ancre et, remorquée par trois longues galères, la jonque de cérémonie descendit rapidement le fleuve dans un jour, on fut rendu à bord de la frégate américaine qui stationnait en dehors de la barre de Siam.

Dans les audiences solennelles le roi ne fait que cinq ou six questions à l’ambassadeur ; par exemple :