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massues figuraient également dans cette pompe militaire.

À cette porte, la musique du bord fut obligée de s’arrêter et d’attendre le retour de l’ambassade. Le cortége avança et eut encore à passer deux portes. Le nombre des troupes augmentait toujours. Auprès du palais, se tenait un corps armé de boucliers et d’épées. Sur les deux côtés du chemin suivi par le cortége, on avait placé trois cents musiciens, rangés sur deux lignes, lesquels faisaient crier incessamment leurs hautbois ou retentir leurs tam-tams, et produisaient une cacophonie des plus assourdissantes. De temps en temps l’œil surprenait, à travers le feuillage des arbres ou des arbustes plantés dans les enclos, la perspective d’un riche édifice ou d’une pyramide dorée resplendissant au soleil.

La salle d’audience a sur chaque côté trois entrées ornées de sculptures diverses et de divinités bouddhistes. Des paravents placés en dedans cachent l’intérieur de l’édifice. Le trône, placé au fond de la salle, a environ six pieds de haut, et est assez large pour qu’un homme puisse s’y asseoir les jambes croisées. Il est d’or ou richement doré, et orné de diamants et autres pierres pré-