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son régal. Tous les soirs le mâle vole au sommet de l’arbre le plus élevé et fait entendre son cri retentissant pour rallier la troupe de ses femelles qui montent après lui.

J’ai vu dans les bois plusieurs espèces de faisans, entre autres celle que les habitants appellent poule céleste. Les coqs et les poules sauvages y sont en grand nombre, mais il n’est pas facile de les avoir, vu leur extrême agilité. On rencontre aussi dans les forêts le toucan et le calao dont le gros bec est surmonté d’une excroissance cornée qui lève en l’air ; ce qui lui a fait donner le nom d’oiseau à deux becs. Il y a dans la partie nord de Siam beaucoup de perruches ou petits perroquets verts à bec rouge ; mais dans la presqu’île (où il fait plus chaud), il y a des perroquets magnifiques et de toutes les couleurs.

La perdrix est rare ; mais les pigeons et les tourterelles abondent au point qu’on rencontre quelquefois des arbres qui en sont tout couverts.

On connaît trois espèces de merles : l’un noir aux yeux rouges, le second bigarré, qui siffle merveilleusement ; plus on le contrefait, plus il siffle fort ; la troisième espèce est noire, le bec et les oreilles sont d’un beau jaune d’or. Cet oiseau a un