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Des histoires incroyables,
PAR
PALÉPHATE.

C’est la traduction d’un vieux antiquaire grec que j’entreprends de lancer dans un monde peu soucieux d’antiquités en général et surtout de mythologie : mais le lecteur bénévole est prié de considérer d’abord que le livre dont il s’agit est très-mince et qu’il est d’ailleurs divisé en cinquante-trois petits chapitres, qui peuvent se détacher les uns des autres sans aucun inconvénient, n’ayant rien de commun entr’eux, que la simplicité naïve de l’écrivain, qu’on retrouve partout, quoique ce fût un esprit fort. Mais cela est-il amusant ou du moins instructif ? — Selon la rencontre, comme disait le docteur Marphurius ; si vous croyez que l’étude de l’histoire et de la philosophie anciennes ne soit pas sans utilité, le petit livre de Paléphate vous semblera très instructif, car il explique une multitude de traditions mythologiques, et, comme l’a dit le célèbre Heyne qui avait autant de goût et de bon sens que d’érudition, les anciens mythes sont le point de départ de toute histoire et de toute philosophie[1]. Si les poètes de l’antiquité

  1. Le savant commentateur d’Homère et de Virgile avoue qu’il n’a entrepris de commenter aussi Apollodore, que pour avoir l’occasion de rapprocher et de coordonner entr’elles les diverses traditions mythologiques. (V. ad Apollodori Atheniensis bibliothecam notæ. P. I. pr. 3 vol. in-12).