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(2) Strabon dit, en parlant des pâturages de Laodicée (lib. XII, p. 578, édit. de Casaubon, P. in-fol., 1620), qu’on y élevait des brebis dont la laine avait encore plus de moëlleux que celles de Milet.

(3) La double signification du mot (mêlon) ou en dorien (mâlon) est attestée par une foule d’auteurs. Théocrite (4e idylle, v. 10, p. 55 du tom. 1er de l’édit. variorum de Valpy) s’en sert pour désigner des brebis : Spanheim, dans ses commentaires sur Callimaque (v. 51 de l’hymne à Apollon, tom. 2, p. 111 de l’édition d’Ernesti) en cite une multitude d’exemples, et Diodore de Sicile en fait lui-même la remarque dans l’explication qu’il donne de la fable (chap. 26, p. 80), et qui est tout-à-fait d’accord avec celle de Paléphate. On en trouve encore l’indication au commencement de la longue Scholie du commentateur grec d’Apollonius de Rhodes (sur le v. 1396 du 4° chant des Argonautes, tom. 2, p. 325 de l’édition de Schaefer).

(4) Héraclite donne de cette fable une interprétation toute différente (fable 20, p. 76 des opuscula mythologica de Thomas Gales) : Dragon, selon lui, était un habile horticulteur qui retirait beaucoup d’or de la vente de ses fruits. Les Hespérides l’ayant subjugué par leurs charmes en firent en quelque sorte leur esclave et l’amenèrent à pratiquer à leur profit le talent qu’il possédait de rendre les arbres productifs. (V. au surplus les sources indiquées dans la note 10 de la fable 30 d’Hyginus, p. 87 et 88 des mythographes latins de Van Staveren).