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LA SOURCE.

à m. théodore de banville.


Sur le cresson noir, sur les cailloux blancs,
Et sans une ride et sans un murmure,
Dans son berceau vert aux rideaux tremblants,
Dort la source froide, immobile et pure.

La broussaille horrible et la roche en pleurs
Couvrent son secret d’une ombre éternelle,
Et, fixe, elle est là comme une prunelle,
Entre les longs cils des iris en fleurs.