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le berceau.

Il tient à la terre !
Que faut-il pour l’apaiser ?
Un mot, s’il soupire ;
S’il se réveille, un baiser ;
S’il dort, un sourire.

Il dit déjà, savez-vous ?
Mille et mille choses,
Rien qu’avec le souffle doux
De ses lèvres roses.
C’est un langage charmant,
Fait de mots étranges,
Que comprennent seulement
Sa mère — et les anges.

Bonjour, petit nous si cher,
Rayon de ma flamme !
Ô baiser qui s’est fait chair !
Bonjour, petite âme.
L’espoir t’appelle avenir,
C’est un gai baptême ;