Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/98

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

son salut, se met fort peu en peine de celui des autres, ou s’il se donne quelque mouvement pour les amener à Dieu, il n’a aucun succès, parce qu’il ne mérite pas que le créateur et le maître des esprits bénisse son travail.

Un maître d’école sans piété cherche ses intérêts et non ceux de J. C. Il ne le connoît pas ; mais celui qui a une piété sincere, est soumis à Dieu, à l’exemple des anges, et voyant Dieu dans la personne de ses supérieurs, il va partout où ils l’en voient, sans écouter la chair ni le sang, sans avoir égard à ses commodités ni à ses goûts, sans craindre les fatigues et la peine, également disposé à travailler dans la ville et à la campagne, pour les enfans des gens aisés comme pour ceux des pauvres.

Un maître qui n’a que des vues humaines, affectera devant les enfans un air de réserve et de modestie qu’il croit nécessaire pour leur imposer ; du reste il vit en homme