Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/90

Cette page n’a pas encore été corrigée

avec le temps, si on les instruisoit à fond des devoirs de la vie chrétienne ; mais c’est ce qu’on y néglige le plus. Quel retour à espérer dans un âge plus mûr, quand des enfans, par l’insouciance de leurs premiers maîtres, ne sont jamais sortis de leur ignorance originelle ? Comment recueillir où l’on n’a point semé ? Comment retrouver dans des cœurs quelques restes précieux de principes, quand on n’y en a jamais mis aucun ?

L’emploi des écoles est beaucoup plus difficile qu’on ne pense, et les meilleurs maîtres sont ceux qui, par une application toujours soutenue, demeurent le moins en deçà de leurs obligations et de leurs devoirs. Combien en effet de précautions à prendre, de soins à se donner, de choses à imaginer et à exécuter, quand on veut sincèrement et de bonne foi éclairer des esprits pleins de ténebres, introduire la vertu dans des cœurs qui déjà se sont ouverts à plus d’un genre de corruption ! De quelle