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leur procurer la bénédiction, la grace et la protection de J. C. ? Car c’est à quoi tout ce qui se fait dans une école doit aboutir, et on ne doit élever les enfans pour la société qu’afin qu’ils s’y sauvent.

Les bénédictions de J. C. étoient accompagnées de prieres qu’il adressoit à son pere, n’est-ce pas l’imiter que de prier continuellement pour la santé spirituelle des enfans dont on est chargé ? Depuis que J. C. a proposé les petits enfans comme des modeles de ce qu’il faut être pour avoir part à son royaume, quelle prérogative de recevoir incessamment dans leur personne tant de leçons de simplicité, d’humilité, de détachement, d’innocence ! Un maître, selon le cœur de Dieu, ne se croit-il pas établi par lui pour être l’ange gardien visible des enfans qui lui sont confiés, pour avoir l’œil toujours fixé sur eux, pour les conduire et les diriger, pour éloigner d’eux toutes sortes de dangers, ou les retirer du péril,