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lent docteur qu’il y eût dans toute l’Église, au tems où vous viviez ; pour moi je me sens pénétré de vénération pour vous, quand je vous contemple entouré ; comme J. C, de petits enfans qu’on vous amene, non pas pour que vous les bénissiez, mais afin qu’ils apprennent de vous à connoîre les vrais biens, et à mériter les bénédictions du pere céleste. En faisant un portrait si beau, si achevé d’un maître véritablement spirituel, vous avez fait le vôtre, mais votre humilité ne vous permettoit pas de vous y reconnoître. Il ne servit au contraire qu’à vous confondre et à vous abaisser davantage à vos propres yeux. Vous craignîtes, après l’avoir envisagé, d’avoir été téméraire, en vous chargeant d’instruire les petits enfans ; cependant vous n’y renonçâtes pas, vous vous résignâtes à l’humiliation et au mépris de vos censeurs. Vous n’étiez touché que de l’excellence et de la beauté des ames régénérées par le baptême, et lavées