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sur ses levres paroîtroit toujours aimable, et avec tant d’abandon de toutes ses facultés, de toutes ses forces, même de sa santé, que les enfans ne pourroient douter, que pour leur instruction et pour leur salut, il ne plaindroit pas le sacrifice de sa propre vie, un tel catéchiste s’attacheroit certainement ses enfans, ils viendroient avec ardeur se désaltérer dans les sources de vie qu’il leur découvriroit, il feroit d’eux tout ce qu’il voudroit, et ses fonctions seroient pour lui d’un très-grand mérite auprès de Dieu, et pour les enfans d’une utilité infinie.

Si au contraire un catéchiste est sans caractere et sans énergie, tout languit autour de lui : s’il est négligent, tout est en désordre ; s’il n’est pas le maître de ses enfans, ils deviennent le sien ; s’il prend un ton impérieux, ou s’il s’emporte comme un homme qui ne se possede plus, les enfans s’en divertissent et s’en mocquent. Il s’agite, il seme çà et là, mais la semence