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attire, et qui satisfasse. Un catéchiste qui useroit de grandes figures et de tours oratoires, au milieu d’une troupe d’enfans, seroit plus ridicule encore : mais il y a une éloquence vive et simple à la fois, puisée dans le sentiment, ou inspirée par les vertus surnaturelles, qui n’a pas besoin de beaucoup de paroles, et dont l’expression est tantôt dans les yeux, tantôt dans la forme que prennent tout à coup les traits du visage, quelquefois même dans l’élévation, ou l’abaissement de la voix : ce gente d’éloquence peut se trouver dans tous les hommes ; ce n’est point l’éducation qui le donne, c’est un présent, ou si l’on veut, une inspiration de la nature. Faudra-t-il le comprimer ou y renoncer ? cela est impossible : heureux au contraire le catéchiste qui le posséde, et qui en fait un si digne usage ! Un catéchiste enfin a besoin de toute la liberté de son esprit pour bien faire : comment la conserver avec la contention qu’-