Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/204

Cette page n’a pas encore été corrigée

Cette mauvaise société changea Thérese de telle sorte qu’on commença à ne plus reconnoître en elle l’inclination que Dieu lui avoit donnée pour la vertu. La compagnie de cette fille et d’une autre qui ne lui cédoit en rien pour la légereté, fit de fâcheuses impressions sur la jeune Thérese. Ce fut ainsi, comme elle le dit elle-même, qu’elle perdit les sentimens de crainte de Dieu qu’elle avoit conservés jusqu’à cet âge. Il ne lui resta que ceux de l’honneur, qui la retinrent et l’empêcherent de se perdre entierement : car elle avoit une horreur naturelle pour tout ce qui étoit contraire à l’honnêteté ; mais comme, en ce genre de combat, on ne se sauve que par la fuite, elle n’eût pu à la fin éviter le naufrage, si son pere, qui étoit fort sage, et très-circonspect, s’appercevant du péril auquel elle s’exposoit, ne l’eut mise en pension dans un couvent. Ce fut alors qu’étant hors des occasions du péché, elle commença à