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calomniateurs, les insolens, les querelleurs, les orgueilleux, les mutins, les libertins, ceux que les peres et meres ne peuvent faire obéir ; et encore le châtiment doit-il être tellement diversifié qu’il paroisse toujours nouveau autant qu’il sera possible ; sans quoi les enfans s’accoutument aux punitions les plus fortes ; et c’est un grand malheur quand elles ne servent plus qu’à les rendre plus obstinés et plus durs. Si des enfans, après une épreuve suffisante, se montrent insensibles à tout ; si la sévérité ne les réduit pas plus que la douceur ne les attire, ils ne sont propres qu’à déranger et à corrompre les autres ; ils doivent être exclus, de peur que la contagion de leur mauvais exemple ne s’étende sur le reste du troupeau.

Autant qu’il faut punir les enfans à propos, autant il est juste qu’ils soient récompensés quand ils méritent de l’être. Les maîtres tiendront donc deux listes,