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fautes, donner de la verge sur les mains ; mais les châtimens trop humilians doivent être bannis des écoles. On ne doit même ordinairement punir qu’en donnant à entendre aux enfans qu’on a envain essayé de les conduire par la raison, qu’on les a souvent avertis, qu’on leur a représenté avec charité la grandeur de leurs fautes, et les suites qu’elles pourroient avoir, soit pour eux-mêmes, soit pour les autres, qu’en les punissant ainsi, on agit contre son inclination, qu’on cède à la nécessité, qu’on ne se détermine que par la charité qu’on a pour eux ; et il faut les convaincre de ce qu’on leur dit, en leur donnant des preuves réelles de son affection, quand ils se corrigeront, et qu’ils rentreront dans l’ordre.

Il y a des fautes qui ne doivent jamais être pardonnées ; ce sont celles qui viennent d’un cœur gâté et corrompu : il faut donc corriger séverement les menteurs, les infâmes, les jureurs, les voleurs, les