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corrigibles ; les parens murmurent et s’aigrissent ; tous les soins et les travaux du maître sont sans fruit ; et la fin qu’il se propose est manquée. L’importance de cette observation est par elle-même si sensible, qu’il est presqu’inutile de dire qu’un maître ne doit jamais donner de soufflets, jamais de coups de pieds ou de poing : tous ces traitemens marqueroient de la passion, et indisposeroient les enfans. Il ne doit pas même user de termes injurieux et outrageans. La pratique la plus sûre et la plus chrétienne, est de posséder si bien son ame par la charité, par la patience, par une attention continuelle sur ses mouvemens intérieurs, que l’on puisse prendre toutes sortes de formes, selon la diversité des esprits et des caracteres, et de ne se proposer d’autres vues, même en punissant, que de gagner les enfans, non à soi-même, mais à Dieu, qui est le pere des esprits, et qui les dirige comme il lui plaît. C’est un grand