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quoi les enfans ne peuvent rien apprendre, et les maîtres s’épuisent. Pour obtenir ce silence, ce ne sont ni les cris, ni les menaces, ni les paroles dures qu’il faut employer, encore moins les châtimens fréquens : on réussira toujours mieux par un air de réserve et de gravité, qui ne se démente point, qui ne sente cependant ni la gêne, ni l’affectation. Parler peu, mais à propos ; menacer peu, mais jamais ne menacer en vain ; avertir avec charité avant de punir ; dissimuler les fautes légeres, mais être ferme dans tout ce qui peut avoir des suites, et inflexible dans les choses qui sont contre la religion, qui offensent le prochain, ou qui tendent au dérèglement des mœurs, c’est le vrai moyen de se faire craindre et obéir, et de maintenir le bon ordre.

Un maître qui voudra être respecté, ne se compromettra jamais : or c’est se compromettre que d’avoir le tort le plus léger vis-à-vis des enfans, et de