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gner les esprits. S’abstiendra-t-on de punir, parce que le châtiment rebute les enfans ? Non. La molesse et la trop grande indulgence leur seroient trop pernicieuses. La plupart sont incapables de se porter à leur devoir par jugement et par amour. Il y a peu d’enfans qui n’aient pas besoin d’être châtiés. Si donc un maître ne punit pas, ce ne sera que confusion et désordre ; loin de faire goûter la vérité et la piété aux enfans, l’amour du divertissement et du libertinage, les passions criminelles dont ils trouveront le germe dans leurs penchans et leur tempéramment, les entraîneront nécessairement dans toutes sortes de vices. Rien au monde de plus corrompu, qu’une troupe d’enfans sans joug et sans discipline. S. Augustin propose une regle admirable, mais que bien peu de maîtres sont en état de pratiquer comme il faut. « Aimez et dites tout ce que voulez ; aimez et faites tout ce que vous voulez ; aimez les enfans