Page:Paccory - Manuel du catéchiste et du maître d'école, 1807.pdf/160

Cette page n’a pas encore été corrigée

à tout moment, cette sévérité finît par n’être plus d’aucun effet ; et même peut prévenir et aliéner les enfans et les parens, exciter certains scandales, décrier une école, et rendre odieux le maître et l’enseignement même. Rien ne seroit plus contraire à la fin qu’un maître chrétien doit se proposer uniquement, qui est de former les enfans dans la religion et la piété, de faire passer les impressions saintes des enfans aux parens, et de répandre partout la bonne odeur de J. C. Car la religion n’est qu’amour et charité ; elle ne se doit communiquer que par l’amour, puisqu’on ne la reçoit jamais bien que quand on la reçoit avec amour. Quiconque est chargé d’instruire les autres de la religion est donc dans l’indispensable obligation de leur rendre la vérité et les vertus chrétiennes aimables, par son exemple et par ses discours ; et c’est une faute essentielle et presqu’irréparable, de contribuer par la dureté des manieres à en éloi-