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catéchisme, prouvent assez ce qu’il pensoit de la fonction des catéchistes.

Que ceux qui se livrent à cette œuvre, en conçoivent donc toute la dignité, et que les difficultés qui peuvent se rencontrer dans un emploi si honorable, ne les en éloignent pas. Si cette œuvre a ses épines, elle a aussi ses attraits ; mais pour sentir ce qu’elle a de satisfaisant, il faut avoir le goût des choses de Dieu. Y a-t-il rien en effet de plus doux que d’avoir à tracer dans l’imagination tendre des enfans les premiers traits de la religion, d’être chargé de remplir leur esprit, exempt encore de préjugés, des idées si pures de la doctrine de J. C., et d’avoir à leur inspirer l’amour d’un Dieu qui ne les a faits que pour régner sur leur cœur, et pour les rendre heureux dans l’éternité par la possession de lui-même ! Si donc, au milieu du travail, les difficultés viennent à se montrer, qu’on ne se décourage pas qu’on s’anime au contraire par la vue des