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aux enfans à ne pas mettre ces pratiques, quelque bonnes qu’elles soient, quand on les observe avec les dispositions convenables, au même rang que les pratiques essentielles, telles que la priere, l’assistance au saint sacrifice de la messe et à toutes les parties de la priere publique, la fréquentation des sacremens, etc., et les bien instruire de la nécessité d’animer toutes les pratiques de la religion par l’adoration en esprit et en vérité. En effet, adorer c’est estimer, révérer, aimer ce qu’on adore ; c’est le mettre au-dessus de soi et lui donner la préférence. Il n’y a donc point d’adoration dans un cœur où il n’y a point d’amour. Le culte qu’on rend à Dieu, quand on ne l’aime pas encore, est donc un culte purement judaïque ; mais si l’on adore en esprit, c’est-à dire, par l’esprit d’amour, il est impossible qu’on n’adore pas aussi en vérité, puisque c’est par l’amour que l’âme se soumet à ce qu’elle regarde comme son