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pure dévotion à celles qui sont véritablement essentielles.

On sait en effet que dans la plupart des campagnes, souvent même dans les villes, quand les pasteurs ne s’occupent pas assez à remédier à la plaie de l’ignorance, les peuples attachent la plus grande importance à des pratiques de pure dévotion, telles que les confréries, les pèlerinages, la recitation du chapelet, etc., tandis qu’ils négligent absolument toutes les pratiques indispensables. La source d’un pareil abus n’est pas difficile à découvrir. Ces pratiques de pure dévotion sont si aisées ! comment ne les aimeroit-on pas ? On les croit suffisantes pour le salut ; on n’a donc plus d’inquiétude sur l’état de son âme, quand on s’en est scrupuleusement acquitté ; on meurt en paix, et souvent on n’a pas eu dans toute sa vie le moindre mouvement de vraie charité, l’on n’a pas même connu Dieu.

Les maîtres doivent donc apprendre