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lonté, le regardant comme bien unique et souverain, et comme source de toute justice, sans se vouloir juste de la justice de Dieu, et heureux par l’union avec lui (ce qui est s’aimer soi-même comme on le doit) et sans aimer aussi son prochain comme soi-même, c’est-à-dire, sans l’aimer, quand il est juste, à cause de la justice de Dieu, qui est en lui, et sans le vouloir à Dieu, quand il en est encore éloigné.

Les maîtres ne sauroient donc préparer trop soigneusement les enfans à recevoir les inspirations du saint amour, en les accoutumant dès leurs premieres années aux pratiques de la religion et aux différens exercices de la piété ; mais ils doivent sur-tout les preserver d’une illusion malheureusement trop commune, celle qui fait substituer la lettre à l’esprit, l’extérieur aux dispositions du cœur, la surface et l’écorce de la religion au fond même des choses de Dieu, enfin les pratiques de