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perficiellement. Il est donc de son devoir de s’instruire à fond de toutes ces choses, et de ne cesser de les étudier que quand il les possédera parfaitement ; sans quoi, où il hésitera perpétuellement dans le cours de ses divers enseignemens, il ne gagnera pas la confiance des enfans, il ne meritera pas non plus celle des parens ; ou bien s’il est de caractere à instruire avec une sorte d’assurance, malgré son incapacité, loin de guérir les enfans de leur ignorance, il les induira journellement en erreur ; il leur fera contracter en lisant, en parlant, en écrivant, en calculant, mille habitudes vicieuses, souvent même il leur fera perdre le peu de culture qu’ils auront reçu chez leurs parens.

Un maître d’école doué de quelque discernement, s’apercevra bientôt, en enseignant, qu’il ne sait pas ce qu’il croyoit savoir. La difficulté qu’il trouvera à se faire entendre des enfans, lui apprendra qu’il ne s’entend pas bien lui-même ; car