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Que la moisson touchât au moment d’être faite,
Qu’il fit soleil ou mauvais temps.


Rien ne le retenait ; par les monts, par la plaine,
Il allait, il jurait, sacrait à perdre haleine ;
Et Dieu sait si le champ du pauvre en pâtissait !
Mais le pauvre avait beau le maudire et se plaindre,
Les meutes et les gens d’Arthur le faisaient craindre
Et criaient tant, qu’on se taisait.


Il n’épargnait pas plus le champ du monastère,
Et soit qu’il rencontrât église ou cimetière,
Il ne faisait jamais le signe de la croix,
Jamais, lorsqu’il tonnait, il ne brûlait de cierges,