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notre seigneur très-cher et notre roi, à vous servir avec dévouement et fidélité, selon notre pouvoir. Autrement, tenez pour certain que vous éprouverez la sévérité de Dieu. »

DEUXIÈME LETTRE.

« Nous avons attendu avec une tendre sollicitude que le Seigneur vous regardât, et que, vous repentant de votre faute, vous abandonnassiez la voie perverse où des hommes mauvais vous avaient entraîné. Présentement, nous vous adressons ces lettres monitoires, afin de vous rappeler, s’il se peut, à des sentiments meilleurs. Si vous êtes un roi bon et catholique, si du moins, comme nous l’espérons, vous avez la volonté d’en mériter le titre, souffrez que je vous le dise vous êtes fils et non ministre de l’Église. Vous recevez l’enseignement des prêtres, vous n’en avez point à leur imposer. Vous avez les priviléges de votre puissance : Dieu vous l’a donnée. Soyez reconnaissant de ses bienfaits, et n’entreprenez pas contre l’ordre établi d’en haut. C’est pourquoi, rendez aussitôt ce qui appartenait à l’Église, et que vous avez usurpé plutôt par les conseils des méchants que par l’impulsion de votre cœur. Laissez la fille de Sion régner libre avec son époux, afin que Dieu nous fasse du bien ; que votre