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de ses biens meubles, commuée en une amende de cinq cents livres. Le lendemain il se présenta, et deux autres condamnations pécunières intervinrent contre lui[1]. Le troisième jour on rappela qu’en se démettant des fonctions de chancelier, il n’avait point rendu compte de son administration, et l’on évalua à quarante-quatre mille marcs les sommes dont il était redevable envers le trésor. L’archevêque répondit qu’au jour de sa consécration il avait été déchargé au nom du roi de toutes les obligations de son office de chancelier, et il le prouva par témoins. Cette excuse ne fut pas admise. L’archevêque demanda et obtint du temps pour délibérer. Durant cet intervalle, les conseils dont il fut environné lui firent comprendre ce qu’on voulait de lui ce n’étaient point ces sommes énormes qu’on savait bien n’être plus en son pouvoir, et qui étaient allées se perdre au sein des pauvres ; c’était son abdication, c’était l’abandon du poste sacré où il venait de combattre sous l’œil de Dieu c’était la remise entière de lui-même et des intérêts de l’Église à la discrétion d’Henri. Ces conseils lui venaient de ses suffragants et de ses

  1. On lui ordonna 1° de restituer trois cents livres de rente qu’il avait perçues en sa qualité de gouverneur de deux châteaux royaux ; 2° de rendre cinq cents livres que le roi lui avait remises sous les murs de Toulouse au temps qu’il était chancelier. L’archevêque alléguait 1° que les trois cents livres avaient été dépensées aux réparations des deux places fortes ; 2° que les cinq cents livres lui avaient été données en présent : qu’au reste il ne voulait point s’abaisser à des discussions d’argent, et qu’il payerait.