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le jeune roi Clovis II. « J’avertis votre sublimité, « très-noble roi, d’accueillir avec indulgence ce que j’ai la présomption d’écrire. Vous devez donc premièrement, ô roi très-pieux, repasser fréquemment les saintes Écritures pour y apprendre l’histoire des anciens rois qui furent agréables au Seigneur, assuré qu’en suivant leurs traces vous obtiendrez une gloire durable dans le royaume présent, et de plus une éternelle vie. Les rois dont nous parlons prêtèrent toujours un cœur attentif aux avertissements des prophètes. C’est pourquoi, très-glorieux seigneur, il faut que vous écoutiez aussi les évêques, et que vous aimiez vos plus anciens conseillers. Mais n’accueillez qu’avec circonspection les paroles des jeunes gens qui vous entourent ; et quand vous conversez avec les sages, ou que vous avez de bons entretiens avec vos officiers, faites taire les jongleurs et les bouffons. –Clovis, l’auteur de votre race, eut trois fils, Childebert, Clotaire et Clodomir. Dans Childebert, la sagesse et. la condescendance furent poussées à ce point, qu’il aima d’un amour paternel, non-seulement les anciens, mais aussi les jeunes ; et quiconque prononce encore son nom, prêtre ou laïque, lève les mains au ciel en recommandant son âme, d’autant qu’il fut toujours généreux et prodigue de largesses pour les églises des saints et pour ses compagnons de guerre. Clotaire l’ancien, qui eut cinq fils, et de