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nement de Charlemagne et la restauration de l’empire [1].

Les Francs

arrêtent les invasions

Les Francs se firent donc les défenseurs de l’Occident

civilisé. Ils prirent, sur les périlleuses frontières de la Gaule, la place des légions dans les rangs desquelles ils avaient combattu. Ils ne permirent pas que d’autres vinssent partager leurs conquêtes ils se trouvèrent donc les ennemis naturels des invasions. Le reste des barbares, qu’entraînait encore l’impulsion du siècle passé, vint échouer contre cet obstacle. Les uns reconnurent, de gré ou de force, la supériorité d’une race plus puissante et plus éclairée qu’eux. Les Alemans ne se relevèrent pas de la défaite de Tolbiac. Leur roi ayant péri dans le combat, les principaux allèrent trouver Clovis, et lui dirent : « Nous vous prions de ne pas exterminer ce peuple ; dès ce jour, nous sommes à vous.» Clovis reçut leurs soumissions ; et ces bandes que l’épée de Julien avait décimées sans tes dompter, vaincues par le Dieu de Clotilde, abandonnèrent le pays de Mayence, et se retirèrent vers le sud-est. Les Thuringiens soutinrent une guerre plus opiniâtre. Mais un jour que Hermanfried, leur roi, traitait de la paix avec Thierry

  1. Grégoire de Tours, Hist., II, 38. « Igitur ab Anastasio imperatore codicillos de consulatu accepit, et in basilica beati Martini tunica blathea indutus est et chlamyde, imponens vertici diadema. Tunc, ascenso equo,aurum argentumque prasentibus populis propria manu spargens, voluntate benignissima erogavit, et ab ea die tanquam consul et Augustus est vocitatus. »