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noble fille (Gisla) contemple les étoiles du ciel dans le silence des nuits, et qu’elle apprenne à louer sans cesse le Dieu puissant qui orna le firmament de constellations, la terre de verdure ! Les pipeaux de Flaccus (Alcuin) auront un chant pour vous, Homère (Angilbert), quand vous serez revenu au sacré palais. Puissent vivre heureux Tyrsis et Mënalcas Que Ménalcas continue de châtier les cuisiniers, pour que le poète voie fumer devant lui les plats chauds ; que l’échanson Néhémie lui verse de larges coupes de vin grec, puisqu’il a coutume de ne point marcher sans une tonne à sa suite. Salut aux fils et aux filles de la royale lignée : Que le Christ leur donne de vivre heureux de longues années, et leur accorde les joies du royaume éternel ! 0 Christ salut du monde, notre gloire, notre vie et notre rédempteur, en tout temps, en toute année, à toute heure, conservez notre blen-aimé David (Charlemagne) donnez-lui la joie d’une heureuse vie et un règne béni et qu’à cette prière le peuple entier, d’une seule voix, réponde : Amen[1]. »

  1. AlchuiniVersus apud Froben, t. II, p. 228 :


    Venerunt apices vestrae Pietatis ab aula,
    O dilecte Deo, David dulcissime Flacco.
    Tu dignos equidem misisti sorte ministros
    Ordinibus sacris jam per loca nota capellae.
    Accurrunt medici mox Hippocratica tecta.
    Quid Maro versificus solus peccavit in aula ?
    Non fuit ille pater jam dignus habere magistrum
    Qui daret egregias pueris per tecta camoenas ?