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les erreurs de sens le sont beaucoup plus. C’est pourquoi nous vous exhortons, non-seulement à ne pas négliger, l’étude des lettres,mais encore, avec une humble intention bénie de Dieu, à rivaliser de zèle pour apprendre, afin que vous puissiez pénétrer-plus facilement et plus sûrement les mystères des saintes Ecritures. Or, comme il y a dans les livres sacrés des figures, des tropes et d’autres ornements semblables, il n’est douteux pour personne que chacun, en les lisant, ne saisisse d’autant plus vite le sens spirituel, qu’il s’y trouve mieux préparé par l’enseignement des lettres. Il faut choisir pour ce ministère des hommes qui aient la volonté, le pouvoir d’apprendre, et le désir d’instruire les autres et que cela soit fait seulement dans l’intention pieuse qui inspire nos ordres. Car nous désirons que vous soyez, comme il convient à des soldats de l’Église, pieux au dedans, doctes au dehors, réunissant la chasteté d’une sainte vie et la science d’un bon langage, afin que tout homme qui vous visitera pour l’amour de Dieu et pour voir de près la sainteté de vos mœurs, en même temps qu’il sera édifié de votre esprit, s’éclaire de votre sagesse, la reconnaisse soit à vos leçons, soit à vos chants sacrés, et revienne joyeux, rendant grâce au Seigneur tout-puissant. Ne négligez point d’envoyer des copies de cette lettre à tous les évê-