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pouvait contenir son ardeur dans les murs d’une école. Il se proposait de les éclairer toutes, en recueillant dans un court traité, à l’exemple d’Isidore de Séville, non-seulement les éléments des sept arts libéraux, mais les pensées capables de soutenir l’esprit contre les premiers dégoûts de l’étude. C’est le caractère de son introduction au Livre des sept arts. On y trouve toute l’élévation d’un esprit qui voit dans la science autre chose qu’une joie terrestre, qui la considère comme une éducation des âmes, comme un noviciat des contemplations éternelles. Ce passage a la forme d’un dialogue : les disciples interrogent, et le maître répond.

LES DISCIPLES : « Souvent nous t’avons entendu répéter, ô notre savant maître ! que la philosophie était la science qui enseignait toutes les vertus, et la seule des richesses d’ici-bas qui ne laissât jamais dans la misère celui qui la possède. Ces discours, nous l’avouons, nous ont excités à la recherche d’une si grande félicité. Nous voulons savoir où aboutit l’enseignement de la philosophie et par quels degrés on y monte. Mais notre âge est faible ; et, si tu ne nous donnés la main, il nous sera difficile de nous lever seuls. »

LE MAITRE : « Il est facile de vous montrer le chemin de la sagesse, si vous la cherchez seulement pour Dieu, pour conserver la pureté de