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Cassiodore

Boëce appartenait encore au passé; Cassiodore se tint plus près de l’avenir, plus près des barbares. Ministre de Théodoric, d’Amalasonthe, d’Athalaric, de Théodat, il avait usé de leur pouvoir pour sauver les restes de l’antiquité : les rescrits des princes, rédigés par lui, donnaient à Rome les titres magnifiques de mère de l’éloquence, de temple des vertus ; et c’était lui qui tenait la plume, lorsque Athalaric dictait l’ordre qui assurait la perpétuité des études. Après avoir servi pendant quarante ans les rois des Goths, il eut le mérite de voir finir cette monarchie sur les champs de bataille, sans désespérer des lettres, dont tous les appuis semblaient manquer. A soixante ans, il eut le génie de comprendre qu’à des temps nouveaux il fallait d’autres efforts, et contre les tempêtes qui s’approchaient un asile mieux défendu. Il le chercha dans le monastère de Vivaria, qu’it bâtit au bord du golfe de Squillace, non loin des villes de la Grande Grèce où Pythagore avait enseigné. Lui-même se plaît à décrire ces beaux lieux, qui invitaient les pauvres et les pèlerins aux douceurs de l’hospitalité les jardins arrosés d’eau courante, les bains Cassiodore.


    syllogismis, topicorum libris, elenchum sophistarum. - in topica Ciceronis.- De aritmetica, de geometria, de musica. La traduction de la Consolation de Boèce, publiée par Raynouard, parait du dixième siècle : c’est à la même époque qu’il faut rapporter la version anglo-saxonne par Alfred le Grand, et probablement aussi la version allemande publiée par Hattemer, S. Gallens, Altdeutsche Sprachsätze., t. III, p. 11.