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du Rhin, depuis Deutz jusqu’à Coblentz, et la Germanie tout entière parut échapper à la puissance des Francs. Mais Charlemagne vivait ses ordres arrivèrent les Francs orientaux et les Alemans se levèrent en masse, repoussèrent l’ennemi, et lui firent essuyer une défaite sanglante. Au printemps de 779, le roi marcha en personne centre les Westphaliens, les battit à Bochold et reçut leur soumission, qui entraîna celle de l’Ostphal et de l’Engern. L’année suivante, il parcourut le pays jusqu’à l’Elbe, où il campa. Wittikind était retourné chez les Danois les baptêmes solennels recommençaient : une multitude immense avait demandé l’eau sainte à Horheim. On crut s’assurer des peuples par l’occupation systématique du territoire. Il fut divisé en districts, où l’on mit des évêques, des prêtres, des abbés. Le roi leur donna des terres mais Dieu seul pouvait leur donner les âmes[1].

  1. Annales Francorum. 778. Annales Eginhardi, ad ann. 777. 778. Poeta Saxo. Chronic. Moissacense, 778. Vita S. Sturmi : « Adsumpto sancti martyris corpore de sepulcro, in quo annos XXIV positus fuerat, cum universis famulis Dei, proficisci coepimus. » Annales Francorum : « Tune prœdantes secus Rhenum et multas malitias facientes, ecclésias Dei incendentes, in sancte monialibus grassati, et quod fastidium generaret enumerandi. » Poeta Saxo, ann. 778
    Cunctas quas poterant villas invadere flammis.

    Annales Francorum , etc., ad ann. 780. Le texte décisif pour fixer la première organisation ecclésiastique du pays est dans la Chronique de Moissac, ad ann. 780 « Divisit ipsam patriam inter episcopos, presbyteros et abbatos, ut in ea habitarent et pradicarent. » C’est a tort que l’on a compta saint Sturm parmi