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de trois lettres pour tous les prélats, pour les nations converties, pour les évêques des Alemans et des Bavarois. Il était chargé d’une délégation nouvelle à l’effet d’instituer des siéges épiscopaux, de réformer le clergé et le peuple, et d’achever enfin l’organisation ecclésiastique des contrées qui obéissaient aux Francs[1].

Réforme des églises de Germanie. Conciles.

Le délégué du saint-siége se rendit premièrement en Bavière, et, de concert avec Odilo, duc de cette nation, il y commença la réforme religieuse. Son premier soin fut de convoquer un synode, dont on ne peut marquer exactement ni le temps ni le lieu, mais dont les décrets partagèrent la province entre les quatre évêchés de Salzburg, Freisingen, Ratisbonne et Passau. Vivilo de Passau fut maintenu dans son siège pour les trois autres, on fit choix de trois hommes éprouvés. Autour d’eux les rangs du sacerdoce se resserrèrent, les hérésies et les idoles rentrèrent dans l’oubli, et l’on vit se relever avec gloire l’ouvrage ruiné de saint Severin et de saint Rupert. Boniface rendit compte de sa mission au siège apostolique, et remonta vers le Nord. L’an 742, et quand la mort de Charles Martel permit de mettre la main à la réforme de ce clergé simoniaque et belliqueux, dont il s’était en .

  1. Willibald, IX. « Francorum enim et Bagoariorum, necnon ex Britannia advenientium Saxonum, aliarumque provinciarum, ingens sedulo opus admonitioni adhaerebat multitudo.» Bonifacii Epist.43, 44, 45. Gregorius, universis episcopis ; universis optimat. episcopis Bagoariae.